Lorsque l’on pense dreadlocks, l’image de Bob Marley nous vient forcément en tête. On associe alors les coiffures dreadlocks au mouvement reggae. Pourtant, si Bob Marley arborait des dreadlocks, ce n’était pas dans un but esthétique mais bien spirituel. Le mouvement rastafari voit dans les dreadlocks le signe extérieur d’une spiritualité intérieure. Les coiffures dreadlocks ont donc avant tout eu une signification religieuse mais celle-ci au fil du temps s’est perdue et les différents mouvements culturels se les sont appropriées. Les coiffures dreadlocks tiennent désormais une place à part dans la mode d’aujourd’hui. On vous présente leurs différentes variantes.
Les années 90 aux États-Unis ont été marquées par de profonds bouleversements au sein de la communauté afro-américaine, notamment après les émeutes de Los Angeles en 1992. Cette communauté a voulu s’affirmer en reprenant les codes culturels noirs africains et notamment ceux du mouvement jamaïco-éthiopien « rastafari ». Ainsi, des célébrités afro-américaines ont mis à la mode les longues dreadlocks. On compte parmi elles Whoopi Goldberg, Lenny Kravitz ou encore Lauryn Hill. Ces dreadlocks sont longues et imposantes pour reprendre les codes rastafari. Cette mode n’a pas tout à fait disparu puisqu’en France le footballeur Bafétimbi Gomis ou encore le rappeur Doums continuent de fièrement les arborer.
On pense souvent que seuls les cheveux lisses peuvent être teints, ce n’est pourtant pas le cas. Les dreadlocks peuvent tout à fait être teintes de façon classique. Le rappeur Jok’Air nous le prouve en changeant de couleur de clip en clip passant du rouge, au bleu sans oublier le blond, sa couleur de prédilection. Les évolutions des techniques de teinture ont aussi touché les dreadlocks que ce soit le balayage ou le tie and dye. Pour exemple le joueur de football australien (sport méconnu chez nous) Nic Naitanui, s’est fait faire un tie and dye sur ses dreadlocks mi-longues. S’il est inconnu chez nous, c’est une immense star en Australie où il a popularisé cette coiffure dreadlocks.
La mode des mini dreadlocks est apparue récemment. Généralement elles ne dépassent pas 3 ou 4 cm de longueur, idéales pour les hommes aux cheveux courts et frisés. Les coiffeurs afro du XVIIIe arrondissement les appellent aussi les « twists ». Elles prennent ce nom à cause de la façon dont elles sont faites. Les coiffeurs utilisent des « éponges à dreadlocks » qui sont des éponges dures qui permettent aux cheveux d’être tournés en les frottant, d’où le nom de twist. Les twists sont souvent accompagnés d'une coupe dégradée, un style popularisé par des stars de la NBA comme Jimmy Butler ou Demar Derozan.
La mode s’est tellement appropriée les dreadlocks au fil des années que l’on en a oublié ses origines religieuses. Les dreadlocks étaient des signes de piété. Le début des années 90 marque un tournant, la communauté afro-américaine veut se réapproprier des codes culturels africains et les dreadlocks en font partie. C’est ainsi que les dreadlocks font leur entrée dans la culture populaire pour finalement se décliner à toutes les modes : longues, teintes, courtes…